Paul Romer — a flamboyant and hot-headed economist

12 Oct, 2018 at 09:12 | Posted in Economics | Comments Off on Paul Romer — a flamboyant and hot-headed economist

L’Américain Paul Romer, qui s’est vu décerner lundi le prestigieux prix Nobel d’économie aux côtés d’un de ses compatriotes William Nordhaus, est un économiste flamboyant à la carrière mouvementée, connu pour ses travaux mesurant la part de l’innovation dans la croissance.

mathiness-in-the-theory-of-economic-growth-paul-romer2A 62 ans, il est actuellement professeur à l’Université de New York … Il avait quitté en octobre 2016 le monde universitaire pour occuper le poste de chef économiste de la Banque mondiale (BM). Mais ses critiques à peine voilées de l’institution de Washington l’ont contraint à démissionner en janvier dernier et il est retourné à ses travaux académiques à New York.

En cause, ses prises de position sur un rapport phare de la BM, “Doing business”, publié chaque année, qui passe au crible le cadre réglementaire s’appliquant aux PME dans 190 économies pour évaluer quels sont les pays les plus favorables au lancement d’une entreprise.

Paul Romer laisse entendre que ce classement est influencé par des considérations politiques, citant un changement de méthodologie pénalisant par exemple le Chili, qui, depuis 2013, dégringole dans le classement uniquement par un effet mécanique.

Avant cela, le bouillant économiste avait déjà suscité la polémique avec un article retentissant, “The trouble with macroeconomics”, dans lequel il critiquait ses collègues macroéconomistes, leur reprochant de “faire tourner” des modèles mathématiques sans rapport avec le réel.

Selon lui, considérer la connaissance et l’information comme une ressource crée de la croissance économique. Contrairement aux autres ressources, la connaissance n’est pas seulement abondante, elle est infinie …

Bien que son nom ait été cité plusieurs fois parmi les potentiels lauréats du Nobel, Paul Romer a expliqué qu’il n’avait pas décroché son téléphone aux premiers coups de fil reçus au petit matin, croyant à des appels commerciaux. C’était l’Académie royale des sciences.

“Je ne le voulais pas, mais je l’accepte”, a-t-il alors déclaré, dans un sourire.

La Croix

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